Assemblée Générale de l'EPI
le 22 octobre 1983 à l'INEP de Marly-le-Roi

(extrait concernant l'option informatique)
 

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   L'option informatique est l'objet d'un débat fourni : doit-on la généraliser ? Qui doit l'enseigner ? Quelle formation pour ses maîtres ? La formation approfondie est-elle suffisante ? Certains pensent que l'informatique optionnelle n'est pas bien définie, que des formations complémentaires seraient utiles. Or l'Université a du mal à assurer les actuelles formations informatiques ; une formation solide suppose plusieurs années. Que serait un CAPES d'informatique ? La multivalence des enseignants n'est pas gage de leur compétence informatique./...

   J. Baudé (Comité scientifique de l'option) considère que le moment n'est pas encore venu de décider la généralisation ; le risque est grand de voir compromise l'utilisation pédagogique de l'outil pour l'enseignement ; c'est ce qui se produit dans certains établissements assurant l'option.

   É. Pélisset rappelle la position de l'EPI intéressée mais réservée. Le contenu de cette discipline nouvelle n'est pas sûr ; le Supérieur n'est pas en mesure de donner les formations des maîtres nécessaires. La défense de l'informatique « outil pédagogique » reste décisive ; elle fonde notre revendication de maîtrise de l'outil par tous les « utilisateurs » et garantit qu'on ne fera pas de l'informatique un moyen supplémentaire de sélection des élèves et des maîtres. Rappelons-nous le projet giscardien d'un grand institut d'informatique pour faire des agrégés et des certifiés d'informatique, élite se consacrant à l'élite des élèves. Une évolution se dessine, élargissons l'expérience de l'option à plusieurs dizaines de lycées mais ne généralisons pas hâtivement.

Modifié par F. Rossi, le texte ci-dessous est alors adopté
(unanimité moins trois abstentions.)

 
   L'Assemblée générale de l'EPI, réunie le 22 octobre 1983, affirme la nécessité de l'informatique pédagogique dans la formation initiale, si possible en liaison avec la formation continue (exemple : rapports entre les Centres de formation approfondie et les CPR).

   Pour les différents types de formations (initiale et continue), les principes suivants ont été retenus :

- autonomie des enseignants face à l'outil.

- maîtrise de l'outil et du contenu informatique. Le recours de l'informatique fait progresser les activités pluridisciplinaires.

   De la même manière, l'EPI souhaite que soient de plus en plus associés les différents ordres d'enseignement dans les formations informatiques, les spécificités de ces ordres d'enseignement apparaissant dans des options complémentaires au tronc commun.

   Il est donc souhaitable que les chefs de missions académiques à la formation des personnels utilisent globalement les moyens (postes, matériels...) fournis par les différentes directions pédagogiques. Même s'ils posent des problèmes, les centres de formation approfondie répondent actuellement aux besoins les plus urgents. Il serait souhaitable que ces centres évoluent en fonction de besoins actuels et futurs qui ne sont pas uniquement des besoins de formation de formateurs. Leur évolution passe par une redéfinition (au moins partielle) des objectifs, des contenus, des modalités de fonctionnement (en particulier, respect de l'équilibre des rapports entre enseignement de second degré et enseignement supérieur). L'EPI devrait participer à une telle redéfinition.

   Il est souhaitable que la compétence acquise par la formation d'un an et les formations complémentaires soit reconnue, notamment pour l'enseignement de l'option informatique et cela quelle(s) que soi(en)t la ou les discipline(s) de base de l'enseignement concerné.

   Disjoint, l'alinéa concernant la généralisation de l'option est repoussé (5 abstentions, un refus de vote).
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Paru dans le Bulletin de l'EPI  n° 32 de décembre 1983, pages 10-11.

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Association EPI
Octobre 2010

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