Affordances et artefacts communicationnels: application de la « thérapie brève » de P. Watzlawick aux communications médiatisées par ordinateurs
Abstract
“ Neutre, mais pas innocente ! ” Chacun s'accordera à reconnaître dans cette formule de Balle [1] à propos des nouvelles technologies informatiques les termes d'une antinomie sémantique. Comment en effet satisfaire à un principe de neutralité et exercer tout à la fois une influence allant dans le sens d'un arbitrage d'arrière plan ? Cette définition paradoxale qui n'est pas sans rappeler le célèbre paradoxe d'Epiménide [2], caractérise particulièrement bien selon nous l'approche de ces objets “ intelligents ” qui peuplent désormais nos environnements de travail. Il est en effet fréquent d'aborder les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) dans leur dimension purement utilitaire en les réduisant à un statut de chose inerte. Ce sont des analyses d'impacts qui traitent sous cet angle des questions relevant de la problématique générale du changement dans les organisations. Et cette réduction s'observe non seulement dans le contexte des usages mais aussi sur le plan théorique et conceptuel.