Pour une reconstruction algorithmique des grammaires (expérience sur l'allemand)
Abstract
L'application de l'informatique à la linguistique peut se proposer plusieurs démarches :
1) la reconnaissance des formes : c'est un processus d'analyse ;
2) la génération des formes : c'est le processus inverse, la synthèse ;
3) la correction des erreurs dans un texte inconnu au départ ;
4) la traduction assistée par ordinateur ;
5) la réponse à des questions.
Les trois dernières démarches sont des mises en oeuvre complexes des deux premières.
Dans l'expérience inédite que nous avons menée avec les étudiants d'allemand de Reims (non formés à l'informatique), nous avons choisi la démarche qui nous paraissait la plus facile et ce, dans un secteur de la grammaire que les étudiants de ce niveau considèrent comme archi-connu et qui est pourtant rarement entièrement maîtrisé : la déclinaison du groupe nominal. Cette démarche a été dans un premier temps restreinte à un problème très particulier : la génération des terminaisons de l'adjectif épithète à partir de la forme de l'article défini. La discussion a montré que l'ordinateur avait rapidement besoin, dans beaucoup de cas, d'informations plus complètes pour aboutir à une génération correcte. Cette découverte a été très féconde car elle faisait prendre conscience aux étudiants des mécanismes complexes qui régissent les formes qu'ils considéraient jusqu'à présent comme existant en soi.
1) la reconnaissance des formes : c'est un processus d'analyse ;
2) la génération des formes : c'est le processus inverse, la synthèse ;
3) la correction des erreurs dans un texte inconnu au départ ;
4) la traduction assistée par ordinateur ;
5) la réponse à des questions.
Les trois dernières démarches sont des mises en oeuvre complexes des deux premières.
Dans l'expérience inédite que nous avons menée avec les étudiants d'allemand de Reims (non formés à l'informatique), nous avons choisi la démarche qui nous paraissait la plus facile et ce, dans un secteur de la grammaire que les étudiants de ce niveau considèrent comme archi-connu et qui est pourtant rarement entièrement maîtrisé : la déclinaison du groupe nominal. Cette démarche a été dans un premier temps restreinte à un problème très particulier : la génération des terminaisons de l'adjectif épithète à partir de la forme de l'article défini. La discussion a montré que l'ordinateur avait rapidement besoin, dans beaucoup de cas, d'informations plus complètes pour aboutir à une génération correcte. Cette découverte a été très féconde car elle faisait prendre conscience aux étudiants des mécanismes complexes qui régissent les formes qu'ils considéraient jusqu'à présent comme existant en soi.