L'enseignement supérieur face au numérique en Europe: tradition, innovation et résistance.
Abstract
Les rapports explicites et implicites qu'entretient l'enseignement supérieur (ES) et les étudiants en Europe avec le numérique ne peuvent pas être appréhendés pleinement si on restreint l'analyse aux aspects technologiques, pédagogiques et administratifs.
En effet, les politiques et pratiques dans l'ES en Europe touchant à la dimension numérique sous ses aspects les plus divers semblent intimement liées à une dynamique interne parfois difficile à décrypter dans laquelle se mêlent des thèmes très disparates tels que la profondeur et pesanteur historique des institutions, les cultures émergentes de l'organisation, la géographie (souvent terra incognita ) des savoirs et, en bruit de fond, la notion encore très abstraite de construction des savoirs dans les sociétés post-industrielles.
À cette dynamique interne déjà complexe s'ajoute un faisceau peu cohérent de pressions externes dont les plus remarquables sont les perceptions antagonistes de la mondialisation dans le monde de l'éducation, les idéaux politiques de la « nouvelle gouvernance », et divers discours technodéterministes.
Dans cette optique, la dimension numérique dans l'ES reflèterait et actualiserait les pressions des politiques de l'éducation et de la recherche, les nouvelles conceptions ambiantes d'un marché globalisé dans lequel les biens immatériels supplantent la production industrielle et, il ne faut pas l'oublier, le contrepoids la société civile. Notre compréhension de cette dynamique serait très incomplète si l'on accordait pas d'attention aux transformations socioculturelles liées aux processus d'individualisation, de "mise en mobilité" et de clientélisation de l'apprenant adulte dans les sociétés post-industrielles.
Cette approche théorique sera illustrée par deux survols rapides :
• les politiques et absences de politique de l'Union Européenne qui ambitionne de développer la dimension numérique dans l'ES en Europe.
• Le numérique dans l'enseignement supérieur en Norvège, pays faiblement peuplé, avec une géographie et climat adverses, auquel la proposition « il n'y a a plus de structure sociale, il n'y a a plus qu'une structure de l'information » pourrait être appliquée.
En effet, les politiques et pratiques dans l'ES en Europe touchant à la dimension numérique sous ses aspects les plus divers semblent intimement liées à une dynamique interne parfois difficile à décrypter dans laquelle se mêlent des thèmes très disparates tels que la profondeur et pesanteur historique des institutions, les cultures émergentes de l'organisation, la géographie (souvent terra incognita ) des savoirs et, en bruit de fond, la notion encore très abstraite de construction des savoirs dans les sociétés post-industrielles.
À cette dynamique interne déjà complexe s'ajoute un faisceau peu cohérent de pressions externes dont les plus remarquables sont les perceptions antagonistes de la mondialisation dans le monde de l'éducation, les idéaux politiques de la « nouvelle gouvernance », et divers discours technodéterministes.
Dans cette optique, la dimension numérique dans l'ES reflèterait et actualiserait les pressions des politiques de l'éducation et de la recherche, les nouvelles conceptions ambiantes d'un marché globalisé dans lequel les biens immatériels supplantent la production industrielle et, il ne faut pas l'oublier, le contrepoids la société civile. Notre compréhension de cette dynamique serait très incomplète si l'on accordait pas d'attention aux transformations socioculturelles liées aux processus d'individualisation, de "mise en mobilité" et de clientélisation de l'apprenant adulte dans les sociétés post-industrielles.
Cette approche théorique sera illustrée par deux survols rapides :
• les politiques et absences de politique de l'Union Européenne qui ambitionne de développer la dimension numérique dans l'ES en Europe.
• Le numérique dans l'enseignement supérieur en Norvège, pays faiblement peuplé, avec une géographie et climat adverses, auquel la proposition « il n'y a a plus de structure sociale, il n'y a a plus qu'une structure de l'information » pourrait être appliquée.
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