USAGES EDUCATIFS DES TIC : QUELLES NOUVELLES COMPETENCES POUR LES ENSEIGNANTS ?

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Les représentations des TIC par les professeurs stagiaires de l'IUFM de Bourgogne

La formation initiale et les pratiques d'intégration des TIC en classe

L'étude des représentations et des pratiques

Nouvelles technologies et compétences des enseignants novices

L'utilisation d'un Intranet permet-il la mise en place d'un travail collaboratif...

Quelles compétences pour intégrer la visioconférence en CM2 ?

 

DIFFERENTS PROFILS ET FIGURES D'ENSEIGNANTS

Des résultats ont été obtenus quant aux opinions et aux valeurs des enseignants à l'égard des technologies, soit directement dans le cadre de la recherche, soit dans celui d'études menées pour le Ministère. Ils ne conduisent sans doute pas à une typologie exhaustive et cohérente ; cependant, plusieurs cas de figure apparaissent.

L'ancienneté des enseignants


En première analyse, on peut ainsi distinguer en fonction de l'ancienneté des enseignants dans le métier des novices, des confirmés et des chevronnés.
Les novices, frais émoulus de l'IUFM arrivent dans les classes avec une certaine familiarité à l'égard des outils classiques de bureautique ; en revanche, ils sont encore en phase de construction de leur identité professionnelle. Ceux qui utilisent les technologies le font dans des contextes favorables : présence d'équipement, prise en compte des technologies dans le cadre des programmes ; d'autres ont conscience de leurs lacunes et sont demandeurs de formation.

Lire : Les représentations des TIC par les professeurs stagiaires de l'IUFM de Bourgogne


Résumé :


L'équipe a centré ses travaux sur l'analyse des compétences nécessaires pour que les enseignants puissent utiliser à bon escient dans le cadre de leur profession les outils et instruments offerts par les technologies de l'information et de la communication. Elle a prêté attention à la fois aux compétences de nature générale et aux compétences relatives à différentes disciplines.
Les travaux ont été conduits de façon collective pour analyser un questionnaire distribué aux stagiaires IUFM (l'année précédente). Le questionnaire portait sur la représentation que se font les professeurs stagiaires des TICE. Une adaptation d'un questionnaire élaboré par le GRETICE de l'IUFM de Reims a été réalisée, testée auprès d'un échantillon de stagiaires et soumise ensuite à la population des stagiaires PE et PLC de l'IUFM de Bourgogne. Ce questionnaire comporte 25 items : des questions concernant l'environnement informatique (possession d'un ordinateur, d'un accès Internet, d'une adresse électronique) ; d'autres portent sur les attentes par rapport à la formation, les capacités par rapport au métier d'enseignant, les conditions d'usage des TIC dans la classe. Les derniers items concernent les représentations des TICE.
L'analyse du questionnaire a été réalisée à l'aide d'outils d'analyse des données (Modalisa - KYNOS) pour l'aspect quantitatif et analyse factorielle des correspondances pour l'aspect qualitatif.
Les résultats obtenus sur la base des 293 réponses (moitié PE, moitié PLC) confirment les travaux antérieurs et les résultats couramment observés.
L'analyse des liaisons entre les variables, (analyse factorielle des correspondances) a permis une approche plus qualitative faisant apparaître des typologies censées exprimer les " représentations " à l'égard de l'informatique et de ses usages. L'objectif était de mieux élaborer les dispositifs et les contenus de formation TICE, il a été ainsi possible de mettre en évidence 3 types de population et de proposer des thèmes de formation :
· pour la population des " convaincus ", moteur, proposer des formations à la pratique pédagogique pour assurer l'intégration,
· pour la population des " potentiellement attirés " proposer une formation initiale pour rassurer, jouer à la fois sur l'aspect technologique et sur l'aspect pédagogique,
· pour la population des " réfractaires " qui est la moins nombreuse, imaginer des scénarios de conviction et de remédiation.
Une partie complémentaire des travaux a porté sur la réalisation d'un questionnaire d'auto évaluation des professeurs des écoles stagiaires à partir des contenus des questionnaires du Brevet Informatique et Internet (1 et 2) dans la perspective de la construction et de l'expérimentation d'un B2i " professeur des école "s. Cette expérimentation associerait une partie des IUFM du pôle Nord-Est et comporterait des éléments de FOAD. Le questionnaire sera soumis à la population des professeurs des écoles stagiaires de l'IUFM de Bourgogne à la rentrée 2001.


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Lire : La formation initiale et les pratiques d'intégration des TIC en classe (IUFM de Bretagne)


Résumé :


Ce travail précise trois registres de description des compétences professionnelles et quatre types d'utilisation des TIC. Les auteurs font l'hypothèse que les compétences mises en œuvre dans ces quatre utilisations des TIC sont sensiblement différentes et se proposent de documenter un tableau croisé de ces partitions par l'analyse de séries d'entretiens semi-directifs conduites avec deux professeurs stagiaires en sciences de la vie et de la Terre (SVT). Les stagiaires ont le projet de réaliser un produit hypermédia pour leur enseignement et sont interrogés sur la création et l'utilisation de ce produit. Les résultats montrent que la mobilisation des registres de compétences est très variable.

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Lire : L'étude des représentations et des pratiques (IUFM de Bretagne)

Résumé :


Il s'agit d'une enquête quantitative par questionnaires portant sur des PLC2 du site de Rennes et visant à évaluer des représentations que se font les stagiaires d' " être capable d'intégrer les TIC" et d' " être capable d'évaluer tel ou tel produit ".
Il ressort de cette enquête une certaine spécialisation dans l'usage et dans la représentation des usages de produits et logiciels TICE par discipline. Les professeurs stagiaires semblent avoir une opinion assez objective de leur niveau en informatique mais ce niveau n'a pas une influence directe sur les utilisations en classe.
La population peut être classée en " utilisateurs " et " non utilisateurs ". Globalement, les " utilisateurs " se sentent davantage capable d'évaluer les produits ou logiciels TICE que les " non utilisateurs ", à l'exception des logiciels bureautiques, des logiciels de traitement d'images et des logiciels de traitement du son pour lequel la variable " avoir une pratique " ne semble pas intervenir. Les représentations des " non utilisateurs " leur permettent d'être plus " optimistes " que les " utilisateurs " dans leurs capacités à intégrer certains produits ou logicels comme les logiciels bureautiques, les produits multimédias (grand public et dédiés) et la messagerie. Les " utilisateurs " se prononcent davantage (favorablement ou non) que les " non utilisateurs " sur la création de nouvelles situations d'apprentissage par ces produits ou logiciels TICE.
Le passage à l'acte de l'utilisation ou de la création d'un produit ou logiciel en classe, qui reste très minoritaire parmi les enseignants stagiaires, est majoritairement lié aux besoins pédagogiques, à une motivation personnelle, et enfin à la formation reçue. Le fait de ne pas ressentir de difficulté particulière est liée principalement à la formation reçue avant d'entrer à l'IUFM, puis aux conditions de l'enseignement, ainsi qu'à l'aide reçue.


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La deuxième catégorie est celle des enseignants confirmés. Ils ont été formés avant la création des IUFM et la diffusion des outils de bureautique personnelle. Ceux qui utilisent des technologies ont généralement suivi des stages de formation pour se perfectionner. Enfin, la catégorie des enseignants chevronnés est elle même divisée en plusieurs segments. Certains, particulièrement convaincus et expérimentés, peuvent être considérés comme des experts ou des diffuseurs. D'autres ne sont pas utilisateurs ou ne le sont plus, après l'avoir parfois été et avoir expérimenté des difficultés. D'autres, enfin, sont utilisateurs occasionnels, probablement en fonction des opportunités offertes par l'environnement de leur établissement.
La plupart des " innovateurs " se sont intéressés à l'informatique depuis longtemps : au moment du plan IPT et parfois même avant. Ce qui les caractérise c'est leur investissement dans le domaine ; ils ont consacré beaucoup de temps à leur auto-formation et ont suivi des stages parfois de longue durée. Certains sont devenus eux-mêmes formateurs et ils ont souvent des responsabilités dans le domaine.
De façon générale, l'auto-formation paraît être une dimension importante de la genèse des compétences. Le spectre va de l'autodidaxie assistée par un proche et visant à acquérir, parfois par essais et erreurs, quelques connaissances de base jusqu'à des formes d'auto-formation intensive encadrée par des experts.
Les études par questionnaires sur les populations d'enseignants stagiaires confirment les évolutions observées ces dernières années et dans des IUFM différents. Les professeurs stagiaires sont de plus en plus nombreux à posséder un ordinateur personnel (70% des stagiaires de l'IUFM de Bourgogne à la rentrée 2000) et à arriver à l'IUFM avec une certaine pratique de l'informatique ou, au moins des outils de production de document. Leur niveau d'attentes est assez élevé. Cependant, leurs compétences sont somme toute modestes sauf dans les disciplines technologiques.


Lire : Nouvelles technologies et compétences des enseignants novices (IUFM de Reims)


Résumé :

La question du rapport des jeunes enseignants en formation avec les " nouvelles technologies " demeure une question vive tant il est vrai que les usages de ce qu'il est convenu d'appeler les " TICE " en milieu scolaire restent rares. Mais les données les plus récentes relatives à l'équipement du corps professoral révèlent en même temps que le problème ne se pose plus tant en termes de compétences technologiques générales que du point de vue des compétences à intégrer les TICE dans leur pratiques enseignantes. C'est pour tenter d'apporter quelques éléments de réponses à ce type de question qu'une enquête a été réalisée auprès d'étudiants de seconde année de l'IUFM de Reims (PE et PLC à l'issue de l'année de formation, juste avant l'entrée dans la carrière.
Les résultats montrent que Les enseignants qui ont répondu à cette enquête témoignent d'une évolution de la professionnalité qui n'est cependant pas sans ambiguïtés. Contrairement à ce qui est encore parfois suggéré, ces enseignants manifestent des compétences relativement " rares ", en ce sens qu'elles sont encore très peu répandues dans l'ensemble de la population. Les TICE sont donc effectivement en train de se constituer comme domaine de " compétences particulières ". Le traitement de textes est ainsi passé dans les usages pour toutes les catégories de stagiaires, et le courrier électronique est en passe de suivre la même voie. Si la possession personnelle d'un ordinateur apparaissait comme étant un élément déterminant dans la familiarisation des stagiaires avec l'informatique, ce n'est plus le cas aujourd'hui et on assiste à une banalisation de son utilisation sur le " lieu de travail " (l'IUFM, comme le lieu de stage). Ce facteur est bien entendu capital pour l'intégration dans les pratiques enseignantes.
Ils se disent par ailleurs prêts aux usages en classe dès leur première année d'exercice, alors que l'on évoque parfois l'inquiétude des enseignants pour des pratiques susceptibles de remettre en cause les équilibres traditionnels dans la gestion de la classe. Cette disposition est mise en relation avec la préoccupation d'une meilleure préparation des élèves à leur vie en société ; mais elle apparaît aussi parfois comme relativement marginale par rapport au cœur de la profession (les apprentissages). Les TICE risquent ainsi d'être ramenées à un dispositif de motivation, sans lien fort avec les apprentissages, au nom de l'attractivité des outils auprès des élèves. Enfin certains des usages envisagés semblent refléter davantage les préoccupations fondamentales des enseignants (la gestion de l'hétérogénéité), que ce qui existe véritablement sur le marché des produits TICE.
L'" effet IUFM " sur la formation de ces attitudes semble manifeste à plusieurs niveaux :
· L'IUFM est bien le lieu essentiel de découverte, de formation ou de maîtrise, tant pour les outils que pour leurs usages et il reste le seul lieu institutionnel pour lequel un rôle est reconnu dans les réponses ; il est bien identifié comme le lieu de la diffusion des usages ;
· les réponses fournies à cette enquête amènent à s'interroger sur le rôle de l'institution dans le développement des usages professionnels des TICE. D'autre part, les différences entre PLC et PE sont patentes, tout particulièrement au niveau des possibilités d'accès dans les écoles ; ces différences ne sont pourtant pas imputables aux enseignants qui manifestent au contraire des souhaits d'usages au moins aussi forts que les PLC.
Au total, il semble bien qu'une étape importante est en train d'être franchie. On doit cependant constater qu'il reste encore un chemin important à parcourir pour que les futurs enseignants considèrent l'outil informatique comme un réel outil au service des apprentissages.


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La mutualisation du travail

En fait, ce qui a souvent été évoqué, c'est la question des figures et de l'identité de l'enseignant. Quand il utilise les technologies, il peut être un peu artisan, un peu artiste, un peu médiateur. Ce qui émerge, surtout, c'est la dimension du professionnel membre d'un collectif : ce qui était inaccessible à l'enseignant individuel peut devenir accessible à des équipes travaillant ensemble et "mutualisant" un certain nombre de compétences et de connaissances. Mais il faut prendre garde que cette question de la mutualisation des compétences, actuellement très utilisée, recouvre en fait des réalités assez différentes.


Lire : L'utilisation d'un Intranet permet-il la mise en place d'un travail collaboratif et/ou coopératif ? Pour quelles compétences (Equipe IUFM d'Amiens)

Résumé :


L'objectif général du travail est de préciser quelles sont les conditions de mise en place de pratiques pédagogiques basées sur un travail coopératif et/ou collaboratif par l'intermédiaire d'outils électroniques de communication. Le public concerné est à la fois celui des formateurs et des stagiaires pour lesquels seront développées les trois liaisons communicationnelles : formateurs-formateurs, formateurs-stagiaires, stagiaires-stagiaires.
L'outil informatique choisi pour favoriser ces échanges est une sous-couche du collecticiel " Lotus Notes " (" Quickplace "), qui permet le dépôt identifié, la consultation et la modification de documents numériques (textes, images, sons, fichiers attachés…) stockés dans des zones accessibles à des personnes autorisées.
Les objectifs sur l'utilisation de cet Intranet sont d'ordre institutionnel, en vue de leur publication sur le site web de l'IUFM et la conservation d'un lien entre le lieu de formation et le lieu de stage des étudiants et pédagogique, en vue d'échanges sur les TICE entre formateurs, stagiaires et étudiants.
L'expérimentation s'inscrit dans le cadre de modules de formation pour tous les PE2 et PLC2 comprenant une initiation aux outils et la réalisation d'un projet pédagogique à base de documents multimédia. Des compléments d'information et des discussions sur les projets se déroulent avec les formateurs. Ce travail concerne les trois centres de l'IUFM d'Amiens.
Un bilan de compétences est demandé à la fin des modules pour le PE2 et les PLC2. Il nous permet de proposer des actions en fonction des demandes des utilisateurs (modules de renforcement).
Les conclusions font apparaître que les compétences que doivent acquérir les utilisateurs ne sont pas seulement des compétences manipulatoires, elles sont plus complexes et, dans un objectif de formation, englobent les compétence pédagogiques, organisationnelles et techniques.
La mise en place d'un Intranet ne suffit pas pour mettre en œuvre des travaux sur le style coopératif et/ou collaboratif. L'outil n'est pas de lui-même inducteur : les espaces de travail induisent des modes de travail seulement en fonction du projet de départ. Il semblerait, au vu des premières analyses, que la mise en place d'un espace de travail coopératif ou collaboratif nécessite :
· L'élaboration d'un projet pouvant fédérer un groupe sur un centre d'intérêt commun : plus le projet est précis, plus il est motivant ;
· Une inscription du projet dans une durée définie et limitée : on ne rédige que si l'on a des échéances ;
· La création d'un groupe de travail restreint dans un premier temps.


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Lire : Quelles compétences pour intégrer la visioconférence en CM2 ? Deux scénarios d'usages : le débat et la transmission-réalisation de la construction d'une figure géométrique (IUFM de Grenoble)


Résumé :


L'équipe s'est orientée vers la formalisation de scénarios pédagogiques intégrant des visioconférences entre élèves de cycle 3 de classes distantes. Les questions étaient les suivantes : à quels apprentissages scolaires la visioconférence, qui met en jeu surtout l'oral, peut-elle contribuer ? Quelles sont les compétences nécessaires aux enseignants pour mettre en oeuvre ces scénarios qui intègrent des visioconférences ?
Les résultats mettent en évidence que la visioconférence entraîne les élèves à une communication orale maîtrisée. Le dispositif agit comme un amplificateur de dysfonctionnements, qui pourraient passer inaperçus dans le déroulement habituel de la classe. Il permet une différenciation des situations d'apprentissage et une évaluation formative individualisée. Les élèves ont manifesté des prises de conscience significatives par rapport aux apprentissages visés. De plus, dans les deux scénarios, la confrontation par visioconférence à d'autres élèves, qui n'ont pas le même vécu au niveau de la préparation, suscite une motivation importante.


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Mise à jour : 19/07/02